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Alain Reder, créateur du domaine.
Le site occupé par le domaine a sans doute fait l’objet d’une occupation très ancienne de par sa topographie; falaise contenant de nombreux abris dominant un vaste terrain de chasse.
Dés le Moyen Age, la ressource en bois (chêne vert) est la principale raison de l’activité de ce territoire. Une activité métallurgique attestée par des traces de fours semble dater de cette époque, tout comme la constitution d’un château sur un tènement voisin un peu plus fertile. L’exploitation du bois (verrier, chauffage, charbon et chaux) et le pastoralisme sur brûlis parachèvent la naissance d’une garrigue constituée de bas buissons et quelques bosquets.
Dans les années 1960, l’élevage de moutons commence à péricliter et la garrigue n’est plus le théâtre que de mémorables scènes de chasse et de combats contre les incendies
Le domaine est issu d’une création récente et ex-nihilo. Il est situé dans une garrigue autrefois exploitée pour son bois et pâturée de manière très extensive par les nombreux troupeaux de moutons que comptait le canton. L’achat de garrigue fut motivé par un désir de la mise en valeur d’un potentiel caché. Les origines algériennes, l’expérience de conditions culturales difficiles et du développement rural d’Alain Reder allaient lui permettre de mener à bien cette entreprise. Entre 1973 et 1979 seuls ses moutons parcourent ces garrigues et permettent l’installation de l’habitation et d’une bergerie, la création des chemins d’accès, l’électrification. Puis vient l’héritage de vignes lors du décès de Lucien Reder, le père d’Alain; patrimoine qui va permettre la création du vignoble. L’implantation des vignes fait suite à des années de mise en valeur de la garrigue pour le troupeau. Elle se fait donc en bonne connaissance du potentiel des terres. Onze hectares sont plantés en 2 ans et vont commencer à produire cinq ans plus tard. Le troupeau est petit à petit vendu pendant cette période et la bergerie transformée en cave. Paul a repris la suite du domaine en 2001, après une année de travail conjoint avec son père.
Le domaine est situé à 5 kilomètres au nord-ouest du village de Cournonterral (rendu célèbre par sa fête des pailhasses) et donc 15 kilomètres au nord du port de Sète. Les vignes sont situées sur le flanc d’un causse d’altitude moyenne de 300 m et s’étalent entre les côtes altitudinales 140 m et 200 m. La dominante d’exposition est sud-est. Le climat est sous la double influence de la mer et des moyens reliefs avoisinants. L’été, les nuits sont fraîches et sèches; le réchauffement est rapide le matin du fait de l’exposition mais tempéré l’après-midi par les brises marines qui apportent aussi une humidité appréciée des vignes. Les sols sont à dominante calcaire (d’âge Jurassique) complétée d’argiles de dissolution. Cependant il existe une grande variété de calcaires de par la présence de nombreuses failles plus ou moins alignées en un couloir sous-jacent au vignoble. Le calcaire est donc intensément fracturé permettant ainsi une bonne implantation de la vigne.
Sans labour ni désherbage – Enherbement naturel (qui dépérit tout seul aux premières chaleurs de juin) – Palissage – Vendange manuelle.
Les raisins sont égrappés. Chaque parcelle et chaque cépage sont travaillés séparément. Macération pelliculaire ou pressurage direct suivant les cépages. Un débourbage statique à froid précède une fermentation à température contrôlée (19-20ºC). Elevage sur lies pendant 4 à 9 mois. Mise en bouteille 8 à 9 mois après la récolte.
Vin de Table Assemblage Chasan-Chardonnay-Clairette
Cette cuvée est élaborée à partir de trois cépages en proportions variables suivants les années : Chasan. Ce cépage est issu d’un métissage entre le Chardonnay et le Listan (vieux cépage local) en 1958 et est autorisé à la plantation en 1973. Il est très résistant à la sécheresse et développe des arômes proches de ceux du Chardonnay. Chardonnay qui est bien loin de ses terroirs d’origine. Clairette cépage méridional à l’expression fine et minérale.
AOC Blanc Coteaux du Languedoc
Cette cuvée résulte de l’assemblage de deux cépages typiquement méditerranéens :
Son nom est celui que l’on donne aux petits félins de la garrigue qui nous ont aidé à réguler la population de lapins très friands de jeunes vignes. La sauvagine désigne l’ensemble de ces petits félins. Cette cuvée est considéré comme complémentaire du Roucaillat car elle présente un profil organoleptique plus conventionnel, arômes frais de fleur et d’agrumes et très légèrement épicés. Elle est en fait issue des premières tries de Rolle qui rentrent juste avant la récolte en une fois du Grenache.
AOC Blanc Coteaux du Languedoc
Cette cuvée résulte de l’assemblage de trois cépages :
Le Roucaillat est le porte-étendard de notre terroir. Environ 14 000 cols sont produits chaque année, un élevage long en cuve et en bouteille donne a ce vin une harmonie qui s’exprime pendant de nombreuses années. Vin blanc «typiquement méditerranéen,» ses arômes complexes et sa structure accompagneront les mets les plus invraisemblables… Plusieurs millésimes sont disponibles de 2004 à 1999.
Les deux cépages qui composent cette cuvée semblent être les mieux adaptés car, au fil des années, un équilibre naturel entre le rendement (25-30 hl/ha) et la vigueur est établi :
Il s’agit d’un vin très distinctif et concentré, qui se marie parfaitement avec un repas.
La taille avance… et nous nous préparons à mettre les nouveaux millésimes en bouteille.